présentation

samedi 17 septembre 2022

Génialogie

 

Y avait Fernand, y avait Firmin, et puis Francis et Sébastien, mais pas de Paulette, ni de bicyclette.  À  bien y réfléchir, il n’y avait personne qui ne portait un prénom susnommé. J’ai beau chercher, je ne trouve pas. Nous n’étions pas vingt ni trente brigands dans une bande, nous étions plus de cinquante, briguant un agréable moment.  Le rendez-vous avait été pris de longue date ; le temps nécessaire  à tout le monde pour s’organiser.

Y avait Michel, y avait Danielle, y avait Françoise, Yvette, Jacqueline,  Maurice, Vincent, François, Paul et les autres. Je ne les nommerais pas toutes et tous. Autant de prénoms que de gens ; mais pas n’importe quels gents, de celles et ceux qui sont de ma famille, qui ne sont pas nés sous le même toit… De loin en loin, je savais que j’avais de la famille parisienne, côte d’azuréenne, Auvergnate, bien sûr, et même d’outre atlantique. La plupart d’entre eux gravitent autour du Puy de dôme, qui cette année, avait des allures de puy de Drôme ; tant le paysage était sec et désolé.

Pour des raisons bizarres, nous nous ne sommes jamais vraiment fréquentés, si bien que l’on se connaît très peu. Avant cette journée de retrouvailles, j’ai dû me remémorer les différents prénoms. Qui est qui.

Une cousinade, c’est une chouette idée pour refaire connaissance autrement que dans de tristes circonstances… l’ambiance était chaleureuse, l’organisation parfaite, la journée trop courte et le clou du spectacle, spectaculaire ! Près de l’entrée, sous la photo de nos pères et mères respectifs, trônait un gigantesque arbre généalogique, qui étirait ses racines jusqu’à l’an mille. Résultat d'un travail titanesque.

Ce qui frappe, tout d’abord, ce sont les prénoms, puis les âges ! Ou nos ancêtres mourraient jeunes, ou ils vivaient très vieux, pour l’époque. Les prénoms sont sensiblement les mêmes que ceux que nous connaissons aujourd’hui. Toutefois, ici ou là, aux grés des générations, j’ai décelé quelques Guillemette de Comborn, Maralde de Chalvignac,  Eldin de Cébazat, Isabeau de Provence ; non, j’rigole… Quelques prénoms encore particulier, comme Jehan et jehanne et puis une Heraih Heraclee. Tous ces prénoms laissent penseur, n’est-ce pas ? Cela fait un mois que je me perds avec délectation dans cette ramure arboricole.

Puis viennent les professions, quand elles sont connues : cultivateurs, forgerons, maréchal-ferrant, troubadours, écuyers, chevaliers, seigneur de Rochemure, de chavagnac, seigneur du croizet, garde du corps du roi, dame de Gibertes, de la Chapoulie, dame de de saint Auban sur Ouvèze, baron du pertuis, chambellan du conte d’armagnac. La liste est interminable, autant qu' impressionnante…  

Nos ancêtres ont perdu leurs particules environ cent cinquante ans avant qu’un roi ne perdît la tête, c’est dire du pouvoir d’adaptation… 

Pétard, je crois que nous avons perdu nos châteaux et pas seulement en Espagne...