présentation

samedi 14 novembre 2020

Secret de fabrication

 

Je crois l’avoir déjà dit, dans un billet, ou un commentaire, j’aime les secrets. J’aime aussi les partager ; comme celui que j’ai intégré dans ma bibliothèque, ou bien le secret de mon pseudonyme. Je n’ai pas pour habitude de révéler ceux qui me sont confiés. Dans ce domaine, je suis une tombe ! Je ne divulguerai pas non plus certains secrets inhérents à mon métier ; ceux que l’on m’a transmis, ceux que j’ai découverts, qui ne sont, en fait, que des petites astuces mises au point par la pratique. Trop souvent, j’ai vu d’autres personnes se les approprier sans vergogne, sans respect. Ces secrets-là, ne doivent être donnés qu’à des personnes de confiance, qui le méritent. Le secret que je vais confier dans ces lignes, sans en être un de polichinelle, n’en est pas vraiment un.

J’ai une façon particulière d’écrire ; je ne sais pas m’assoir à mon bureau, dans ce seul but. Bien sûr, il m’arrive de griffonner quelques lignes quand la maison est encore endormie, ou encore le soir, quand les tumultes de la vie sont en veilleuse, mais l’endroit où j’écris la presque quasi-totalité de mes billets, ce même endroit où j’ai écrit des commentaires qui ont fait dire à la personne à qui ils s’adressaient « mais, ce commentaire est un billet à lui tout seul !» Eh bien, cet endroit fait face au royaume des orchidées, la colline de Mirabel… la belle vue, mon souffle d’inspiration Xoulecienne.


 

colline de Mirabel (clic)

 

Voilà, c’est dit, j’écris sur mon lieu de travail. N’allez pas penser que je ne travaille pas. Quoique ? J’ai toujours sur moi de quoi écrire, et je consigne seulement quand les idées sont trop nombreuses. Une façon pour l’esprit de s’évader, quand des tâches ingrates rendent le corps prisonnier. Quand vient la pause déjeuner, je réorchestre mes notes disparates en ordre de lecture, dont je ne mesure pas toujours la portée. Parfois, je suis assez fier de moi, parfois moins.

 


vendredi 6 novembre 2020

Faille spatio-temporelle

 

Je ne suis pas comme Marty mac Fly, je n’ai pas effectué de retour vers le futur, ni dans le passé, d’ailleurs ! Non, l’autre jour, je suis tombé dans une faille spatio-temporelle. Tu débloques, Xoulec, me direz-vous ! Eh bien, pas du tout. Les failles spatio-temporelles existent, je peux le certifier. C’est la seule explication plausible que j’ai trouvée. Alors que j’étais au volant, sur la route du travail, tout d’un coup, je me suis retrouvé sur une route que je ne connaissais pas du tout. Visiblement, ça n’était pas ma route habituelle. Après un petit moment d’effroi, j’ai tenté d’analyser la situation.

La  date et l’heure n’avaient pas changé, j’écoutais toujours la même station de radio, au loin, le Puy de dôme et sa forme caractéristique était sensiblement à la même place. J’étais donc dans la même bonne direction, mais j’étais perdu ; n’ayant aucun souvenir du comment j’étais arrivé là. J’ai envisagé un instant de faire demi-tour, mais je n’étais plus très sûr de retrouver ma fêlure du temps, j’ai donc continué. 

Mon nouveau présent s’était parfaitement raccordé à mon passé déjà décomposé. Je tiens à vous rassurer, une chute dans ce genre de faille est totalement indolore, pour un peu, on ne s’en apercevrait même pas, c’est juste un peu déroutant. Toutefois, une chose me rassure ; dans cet abîme temporel, je n’ai vu aucune des chaussettes orphelines dont parle Célestine… Cela prouve peut-être qu’en fin de compte, je n’ai été qu’un peu dans la lune. Et ça change tout.