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samedi 14 janvier 2023

parcours accidenté !

 

Vous vous souvenez sûrement de cette chanson de Michel Fugain : je n’aurai pas le temps ♫♪♫♪. J’ai bien failli ne plus en avoir…                                                        Cette pensée n’a même pas eu le temps de me traverser l’esprit. Le contact avec la réalité fut bref et intense. Violent. Imaginez un peu, une énergie colossale, libérée en une fraction de seconde, ça vous parle ? Une fission nucléaire, en quelque sorte.

Selon ce qu’il me reste de mes cours de physique, une puissance considérable qui s’exerce sur un corps en mouvement, et qui se libère en pulvérisant ce qu’il rencontre. Soumis à une telle puissance, le corps humain en est réduit à l’état de chiffe molle. C’est d’ailleurs cet état qui le protège… Le corps ne réagit plus aux forces en action, auquel cas, il se briserait en mille et un morceaux, et ne resterait plus qu’à numéroter ses abattis. 

Ma vie s’est jouée, non pas sur un coup de dés, ni sur un coup de poker, mais sur une poussière de seconde, la minuscule vibration d’un atome de césium, aussi insaisissable qu’immatérielle. L’atomisation du poteau fut spectaculaire, dans un bruit sec, froid, et sourd, suivi d’un étrange grésillement ; des électrons qui s'enfuyaient, me suis-je pensé ! 

Comme dans cette autre chanson, j’ai bien failli mourir les yeux ouvert ♫♪♫♪. Une demi-seconde d' un micro-sommeil, il était trop tard. Je me souviens juste avoir pensé que ça allait cogner dur. La vie pouvait s’arrêter aussi simplement que cela...

Tous les organes de sécurité de ma vieille torpédo, dont je parle ici (clic) ont parfaitement fonctionné. La carrosserie a absorbé les 135730 joules de l’énergie cinétique générée, cette même énergie n’a pas réussi à me transformer en un projectile de près de deux tonnes… Solidement sanglé sur mon siège, je n’ai pas bougé d’un pouce. C’est beau, la technologie !

Je vous rassure, il n'y a pas eu un seul blessé, pas même moi. À croire que ce n’était pas mon heure. J’ai revécu la scène pendant trois jours et un brin en conservant au fond de mes capteurs olfactifs, cette odeur d’explosions du coussin gonflable. Le temps de retrouver mes esprits, je n’ai pas vu passer l’anniversaire de ce blog. Je n’avais rien écrit.

Ainsi va la vie, avec ses hauts et ses bas. Comme le chantait Souchon, la vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie.