Les travaux de la ferme, lorsque j’étais
enfant, étaient, pour beaucoup, une corvée. C’est vrai ! Travailler dès le
plus jeune âge n’avait rien de réjouissant. Faire les foins peut paraître
amusant ou folklorique, il n’en est rien. C’était un travail dur et fatiguant à
effectuer en pleine chaleur estivale ; point de sieste ! Faire le
bois de chauffage était tout aussi pénible ; surtout que lesdits bois,
étaient situés dans des endroits non-cultivables, inaccessibles. Mais il est
des travaux que j’adorais, comme les moissons ou le ramassage des pommes de
terre.
J’aurais volontiers manqué l’école pour ces travaux-là. L’odeur de la
butte, retournée par la charrue, est encore très présente, je la sens…
Fleur de Dolwen de Bretagne |
Le ramassage des truffes, c’est le nom qu’on leur donne chez moi, était un
moment particulier car c’était la seule récolte destinée aux humains. Je ne
suis qu’un modeste jardinier, mais j’aime cultiver les pommes de terre. Si
j’avais un plus grand « terrain de football », j’y planterais toutes les
variétés possibles et imaginables, tant j’aime déjà leurs noms…
Amandine, Bernadette, Charlotte, chérie,
Désirée, Francine, Rosabelle, Manon, Pompadour, belle de Fontenay, Dolwen de
Bretagne... Etc
La liste est interminable. Chacune ayant des spécificités différentes. Les imaginer en robe de chambre, en dentelles ou sur canapé, me fait saliver… Je parle toujours des patates, hein !
La liste est interminable. Chacune ayant des spécificités différentes. Les imaginer en robe de chambre, en dentelles ou sur canapé, me fait saliver… Je parle toujours des patates, hein !
En les ramassant, cette semaine, je
n’ai pu m’empêcher de penser, même furtivement, à ce que disaient mes parents,
qui l’avaient eux-mêmes entendus de leurs propres parents : « Au
moins, cet hiver, nous ne mourrons pas de faim ».
Ce qui en dit long sur la condition des paysans avant
qu’ils ne soient des chefs d’exploitation...