présentation

dimanche 27 septembre 2020

Sale temps

 

 

« Il pleut sur mes lunettes… Quel temps de chien ! »

 

Pour moi, aujourd’hui, la cause n’est pas la même… Il pleut sur mes lunettes, car je suis trempé comme une soupe. Jardiner sous la pluie n’est pas ma tasse de thé, mais par l’étang qui court, il ne faut pas faire la fine bouche. Des mois que l’on attend la pluie, et dès qu’elle est là, on en devient las. 

Le jardinier que je suis, est heureux de voir tomber ces pièces d’or ; une richesse pour la terre. Depuis hier, je m’affaire, je moto-culte, je moto-bine, je laboure, je m’auto-satisfais, en somme. Sous la pluie froide de ce matin, j’ai dressé des serres d’hiver. Pas les belles serres que l’on peut voir dans les magasins, non. Les miennes sont artisanales et en matériaux recyclés. Dessous, vont s’y épanouir mâche, batavia reine des glaces, merveille et passion d’hiver, autant de laitues que j’adore faire pousser. Ce qui me procure le plus de plaisir, c’est peut-être de pouvoir en offrir à mes voisins, ou d’en apporter avec moi, lorsque je me rends dans le Cantal. Partager ce que j’ai, alors qu’il me revient en mémoire ce que disait ma maman « Ce que l’on donne fleuri, ce que l’on garde pourri ».

Plus jeune, je ne mesurais pas la portée de ses mots, maintenant, j’ai comme une idée.


 

mardi 22 septembre 2020

Vingt ans

 

 

Je ne sais pas pour vous, j’imagine qu’il en est de même, mais moi, je ne vois pas le temps passer. Hier encore, j’avais vingt ans, je caressais la vie, je caressais le temps… et aujourd’hui, comme un déclic et des claques, je m’aperçois que mon fils les a, à son tour, avec pour tout bagage, l’expérience des parents… Hier encore, je jouais avec lui. Je l’entends encore me dire « regarde papa, je suis à pattes quate ».

 


 

 Le temps a filé comme on file la laine, dans un tourbillon de vie... Quelques tours de rouets et vingt années sont passées. Pas de vague à l’âme, ni de nostalgie, quelques interrogations sur la vie… La mienne a failli s’arrêter dans un accident de voiture, pile le jour de mes vingt ans. La chance s’est invitée dans l’infortune, j’en suis sorti indemne.

 

C’est court vingt ans ! Pour lui, c’est toute sa vie…

Heureux anniversaire, mon fils. 


Quant à moi, je suis encore un gamin et je viens juste de m’offrir un gros jouet... J’ai les yeux qui brillent comme la chanteuse qui a cet âge-là... Décidément, la vie est belle aussi, quand on ne les a plus

          




dimanche 6 septembre 2020

Bluette...



Que faisais-je là, l’esprit en errance ;                                 
Où allait me mener ce bateau en partance.                                     
Je vivais le début, j’entrevoyais la fin ;                                    
J’étais le menu et j’étais la faim.

La vie semblait simple… 

Nous étions deux amants et ce n’était pas en rêve.                          
Je l’avais affriandée, elle m’avait poursuivi                                    
de ses assiduités, je ne fis pas un pli.

Le désir assouvi, fatigué, alangui,                                        
les pensées revenaient, me donnaient le tournis.                             
L’aventure s’acheminait vers une fin consentie ;                              
La mer allait effacer nos pas à jamais désunis.

C’était une chanson qui nous ressemblait,                                          
Yvo livi l’avait chantée.                                                     
Nous fûmes deux amants, dans un raz-de-marée.

Prends garde à toi, amour déguisé,                                    
Les rêves ressemblent fort aux chimères, 
Quand la chanson n’est plus,                                            
Que les adultes errent.




Alors que je tentais d’écrire une mésaventure d’été, ces mots sont venus à moi, m’ont « percuté ». Aussi, j’ai laissé libre cours au stylo habile.