« Il pleut sur mes lunettes… Quel temps de chien ! »
Pour moi, aujourd’hui, la cause n’est pas la même… Il pleut sur mes lunettes, car je suis trempé comme une soupe. Jardiner sous la pluie n’est pas ma tasse de thé, mais par l’étang qui court, il ne faut pas faire la fine bouche. Des mois que l’on attend la pluie, et dès qu’elle est là, on en devient las.
Le jardinier que je suis, est heureux de voir tomber ces pièces d’or ; une richesse pour la terre. Depuis hier, je m’affaire, je moto-culte, je moto-bine, je laboure, je m’auto-satisfais, en somme. Sous la pluie froide de ce matin, j’ai dressé des serres d’hiver. Pas les belles serres que l’on peut voir dans les magasins, non. Les miennes sont artisanales et en matériaux recyclés. Dessous, vont s’y épanouir mâche, batavia reine des glaces, merveille et passion d’hiver, autant de laitues que j’adore faire pousser. Ce qui me procure le plus de plaisir, c’est peut-être de pouvoir en offrir à mes voisins, ou d’en apporter avec moi, lorsque je me rends dans le Cantal. Partager ce que j’ai, alors qu’il me revient en mémoire ce que disait ma maman « Ce que l’on donne fleuri, ce que l’on garde pourri ».
Plus jeune, je ne mesurais pas la portée de ses mots, maintenant, j’ai comme une idée.