Avez-vous remarqué, il y a comme ça, des idées reçues, pas ou plus vraiment fondées, qui ont donné naissance à des expressions.
Ces fausses idées ont la vie dure et parfois, vous collent aux
basques aussi sûrement que le sparadrap du capitaine Haddock.
Probablement
qu’au commencement, une part de vérité a appuyé le trait.
La vie, une région,
un climat ou une façon de vivre ont peut-être conditionné le reste.
L’auvergnat, hormis le fait que le grand Georges lui ait dédié une chanson,
serait radin. Plus raisonnablement, économe.
Un chou est un chou,
parce qu’en patois, le « S » et le « SC » se prononcent
« CHE », comme dans le mot « pascade » ou « mascarer ».
Un sou, donc, était difficile à gagner dans un pays, où, jadis, le climat et
les gens étaient rudes.
D’autres régions, ont la réputation d’être
accueillantes et chaleureuses ; particularités misent en lumière dans un
célèbre film où le trait est un peu forcé, à mon goût. « C’est le
nooooord », dixit Michel Galabru.
Rassurez-vous, je ne passerai pas toutes
les régions en revue.
Mais je m’éloigne de mon sujet !
Mon professeur de menuiserie s’était complètement
trompé, en nous recommandant de ne surtout pas oublier les imperméables, voire
les cirés jaunes… Je l’entends encore dire : « En Bretagne, il pleut
tout le temps ». Tout au long de notre aventure bretonne, la presqu’île de
Rhuys nous dévoila ses charmes sous un soleil radieux. Les coups de soleil
pouvaient en attester. Comme quoi, les idées reçues…
Le pot d’accueil que le camping municipal, avec son
conseil du même nom, nous réserva, faillit bien me laisser sur le carreau.
Foin
du rosé pamplemousse. Là, c’était du costaud… Pétard, m’exclamais-je, les
Bretons, ils sa, sav, savent aque, aque, accueillir !
J’en avais eu un aperçu lors de ce stage, qui n’en était
pas un, avec mon professeur.
Monsieur F…… était l’instigateur d’un projet de
construction d’une vingtaine de chalets, pour un centre de vacances. A ce
titre, nous partîmes, non pas cinq cent, mais toute la classe, pour procéder au
montage du premier module. Ce fut une belle aventure.
Trente-cinq ans plus
tard, j’y revins. Le petit chantier naval, à proximité, avait des velléités
d’expansion, et le centre de vacances n’était plus un terrain vague. J’y
reconnu, tout de même les chalets. clic
Le gardien me laissa entrer. Il faut dire
que j’avais pris soin d’apporter avec moi ce qui allait me servir de laissez-passer.
Le climat breton les avait malmenés, mais à l’instar de Renaud, ils étaient
toujours debout… La Bretagne est magnifique, et j’y ai découvert, au détour des
chemins, un poète ferrailleur dans un univers magique s’il en est.
Le
canal de Nantes à Brest, lieu idéal pour se ressourcer ou flâner au fil de l’eau,
ou encore une horloge astronomique, construite par un passionné de
mathématique.
Horloge du frère bernardin ➞clic |
Au détour de nos promenades, un doux rêveur, lové dans un
arbre pour mieux contempler la mer.
J’y reviendrai, et ce n’est pas une promesse de Gascon…
Pascade : se prononce pachade, sorte de crêpe très
épaisse
Mascarer : se prononce macharer, avoir le visage noirci par de la fumée ou de
la suie, être macharer. Pour en savoir plus, c’est içi
L'interprétation que j'avais choisi n'est plus disponible en partage. Aussi, comme c'est celle que je préfère, elle est disponible ici ♫♫♫