Iris hart (photo du net) |
Elle se prénommait
Iris et elle avait le regard pétillant des gens passionnés.
C’est avec elle
que j’ai redécouvert, le temps de quelques heures, le plaisir de grimper aux
arbres !
Je ne connais pas un seul gamin qui n’ait jamais grimpé à ces géants,
ou tout au moins, essayé. Grimper aux arbres, est un vestige de nos lointaines
origines arboricoles.
Elle était monitrice d’escalade, spécialisée dans la
grimpe d’arbres ; spécialité reconnue.
J’étais le seul homme, dans ce
groupe d’enfants, que leurs mamans respectives accompagnaient pour cette sortie
on ne peut plus ludique. L’orée du bois était un havre de douceur parfumé de
lavande et offrait une vue imprenable sur le plateau inondé de soleil
provençale.
Iris expliqua les règles de base de la grimpe en toute sécurité. A
l’issue, les enfants enfilèrent leurs baudriers respectifs, sous les regards
bienveillants de leurs mamans. Passé ce cap, le tutoiement fut de rigueur.
C’est le mien, de baudrier, qui posa problème… Iris m’avait attribué une
minceur que je n’avais pas. Elle s’excusa, un peu confuse et m’en donna un ad
hoc. C’est juste-là, que j’ai senti des regards peser sur moi, tandis que je
m’exécutais, une jambe, puis l’autre, que je remontais l’ensemble jusqu’à la
ceinture, en prenant soin, dans une contorsion que je voulus élégante, de ne pas
enserrer une partie sensible de mon anatomie…
Cette gymnastique n’échappa pas
aux yeux de certaines de mes spectatrices qui n’échappèrent pas aux miens, qui parfois sont de
lynx… Je crus voir sur certains visages, un sourire s’esquisser, un, je ne sais
quoi briller… que j’éteignis par une blague de mon cru.
Me sentir ainsi
déshabillé du regard, me mit mal à l’aise ; tout comme peut
l’être une femme, par les regards insistants de
certains hommes, qui ne voient en elles qu’un objet sexuel. L’escalade commença, un arbre facile et puis
un autre et encore… jusqu’au dernier. Un
hêtre majestueux, le plus haut, le plus difficile aussi, celui que j’ai
préféré.
Grimper aux arbres est bien plus que cela, c’est une communion avec la
nature, un contact sensuel, presque intime. Ressentir la force de vie au
contact de l’écorce lisse, au toucher soyeux, respirer les messages positifs
que les arbres échangent entre eux, car, c’est établi, les arbres communiquent
entre eux, par les racines, par la sève, par le feuillage, chimiquement et
notre cerveau perçoit forcément ce cocktail de bien-être. Instinctivement, on le
recherche.
Une fois rendu au sommet du houppier, j’avais l’âme du gamin que je
suis parfois.
L’escapade prit fin, chacun commentant ses exploits avec
enthousiasme, Iris récupéra son matériel et dû grimper une dernière fois. Il me sembla qu’elle progressait avec beaucoup
d’aisance, signe incontestable d’une parfaite maîtrise de l’exercice ; des
gestes précis et sûrs, une façon harmonieuse de se mouvoir. Tandis que je l’assurais, j’appréciais ses
qualités de grimpeuse.
La forêt nous
souriait, j’étais bien.
Un excellent
souvenir de vacances, avec mon fils ainé.
Merci Iris
Pour en savoir un peu plus, c'est ici.