présentation

samedi 26 juillet 2025

Après la pluie...

Le jardin, après la pluie, renaît, non pas de ses cendres, mais comme une fleur qui s'épanouit. Le champ de pomme de terre retrouve une deuxième jeunesse. Les tomates goûtent un peu de fraîcheur avant que l'éthylène et le soleil ne les fassent rougir de plaisir, à souhait, pour notre plus grand plaisir.

Les haricots sont les plus chanceux, la pluie, si précieuse, est arrivée à point nommé. Juste pour la floraison, un moment crucial dans la vie d'un haricot. Mes plants de melons se sont étirés de toute la place disponible. Les fruits vont bientôt se former ; Délicieux, gorgés de soleil, inside. 

La saison avait pourtant mal débuté. Un violent orage de grêle aurait pu tout ravagé, en ce début de mois de mai, où les feuilles volent au vent... Par chance, ou par intuition masculine, je n'avais rien planté ; mon jardin était vierge de toute plantation ou semis. Je n'ai eu aucun dégât à déplorer. 

 

ô rage de grêle...


La spirée, que j'ai obtenue par marcottage,(clic) attire à elle les papillons de jour, toujours, toujours l'amour... La lavande bourdonne de mille abeilles et autres insectes. Il s'en échappe un parfum subtil, un parfum de sud ; j'adore.

 

Lavande Xoulecienne

 

Juste à côté, le romarin, qui a subit un accident de faucheuse/broyeuse, se relève doucement, mais fièrement. J'aurais été très peiné de le voir mourir. À l'autre bout du jardin, à l'endroit même où j'ai œuvré avec ma pelleteuse, quelques graines d'œillets d'Inde attendaient patiemment d'être révélées au grand jour.  

 

œillets rescapés

Pas très loin de là, j'ai planté deux amandiers, que j'ai obtenus par germination. Dix amandes enfouies dans du terreau, (bio, mon terreau), à l'automne dernier, ont donné six amandiers, que j'ai transplantés. Ceux plantés au bord du jardin, ont profité d'une bonne terre cultivée.

 

amandier de l'année au bord du jardin

Leurs tailles est de plus du triple de ceux qui n'ont pas eu cette chance. 

 

 

amandier moins chanceux




 

Mon laurier blanc, n'est pas en reste, voyez plutôt, je le trouve simplement beau.

 

laurier blanc


Bref, j'arrête là mon énumération à la Prévert, vous l'aurez compris, j'aime mon jardin, j'aime planter, transplanter, semer, récolter... Mes parents étaient des cultivateurs de profession. C'était le terme employé sur tous les documents officiels.

 J'aime à croire que je le suis un peu. Moi qui habite sur les hauteurs de la ville, je me sens un peu comme un jardinier des hauts cantons.

 

 

vendredi 11 juillet 2025

Déroutant ...

Tout récemment, je me suis équipé d'une nouvelle machine. Depuis plusieurs semaines, sans vraiment être assidu, j'étais à l'affût de ce qui se vendait, sur un site de vente en ligne bien connu. J'établissais plusieurs critères de recherche. En premier lieu, je privilégiais la proximité ; pas question de faire des kilomètres. Ensuite, en bon Auvergnat, le prix de la chose en question ; pas question d'y mettre plus cher qu'un prix raisonnable. Le bon état de l'engin est tout aussi important ; pas question d'acheter un truc hors d'usage, ou plus vieux que moi. Avec ces critères basiques, le choix qui s'offrait à moi était considérable ; il était difficile de faire un choix. 


Je me suis alors concentré sur l'annonce, proprement énoncée. Toutes celles illustrées avec de très mauvaises photographies furent éliminées. Toutes celles qui comportaient une ou plusieurs fautes d'orthographe ont subi le même traitement. Il ne restait plus qu'à se concentrer sur la rédaction de l'annonce. Les textes courts, précis, sans fioritures ni ambages retenaient toute mon attention. Le phénomène qui m'a fait choisir une annonce plutôt qu'une autre est bien mystérieux ; je ne saurais l'expliquer.
Une impression, un ressenti. J'envoyais un bref message, dont la réponse arriva le lendemain. Des réponses précises à des questions précises, agrémentées de deux ou trois trucs inhérents à ce type de machine, me séduisirent. Nous fixâmes un rendez-vous, en échangeant nos numéros de téléphone respectifs.
Rendu au pied de l'immeuble, j'appuyais sur l'interphone et m'annonçais : « Bonjour, je suis xoulec, je viens pour la machine. »
Quand elle me vit, je lus, sur son visage, une surprise de taille, et m'empressai de la rassurer ; j'étais bien l'acheteur potentiel...

- Ce n'est pas courant, pour un homme, d'acheter ce genre de machine !

Certes ! Je lui racontais comment, avec mes frères, nous savions maîtriser à minima, le fonctionnement d'un tel engin...
Je m'installais aux commandes, et fis quelques essais, tandis que son mari était encore plus étonné qu'elle ! Je jubilais intérieurement...
L'affaire fut conclue, rondement. Ah oui, juste une précision, la machine dont je parle depuis le début de mon billet, n'est autre qu'une machine à coudre.
S'en servir est presque aussi simple que d'utiliser une scie à ruban ; la précision de la gestuelle se ressemble énormément.


Ouf, j'avais quantité d'ourlets, rapiéçage en tout genre, poches décousues, et autres genoux troués, qui s'accumulaient dangereusement. Elle me raccompagna jusqu'à ma voiture, en s'excusant presque de son étonnement en m'avouant qu'elle était sûre d'avoir affaire à une femme. J'enfonçais le clou, si je puis dire, en lui révélant que c'était mon père qui avait appris à tricoter à ses filles, enfin, à celles qui avaient des aptitudes... Là, elle fut cueillie ! 

Le prix était modique, j'étais content de mon achat, mais probablement plus par le fait de démontrer que les activités domestiques, quelles qu'elles soient, ne sont pas forcément genrées.