Le rendez-vous était pris de longue
date ; les événements du printemps n’ont fait que prolonger le suspense.
Vous savez, ce petit pincement, ici, à l’intérieur… Pas une angoisse, non. Mais
une appréhension…
Il y a d’abord l’approche imminente de la date
fatidique. Ensuite, vient la préparation, tant physique que psychologique.
Les
battements du cœur se font plus forts et font trembler tous les membres en
cadence. Et puis, il y a l’attente, latente… Seul, dans cette chambre
d’hôpital, le doute s’insinue à la manière d’un jeu de mot que j’avais distillé
chez Célestine, ici.
Les pensées s’emballent, des vétilles, et puis d’autres,
plus profondes, tout en affichant un air serein, jusqu’à ce que le brancardier
vienne quérir ma modeste personne.
La suite se passe aux pays des rêves…
Au
retour en chambre, le doute n’a pas eu le temps de s’installer ; ce
docteur fort sympathique m’informa de son diagnostic qui tomba comme le
tranchant d’un couperet.
« Monsieur Xoulec, vous êtes nickel, comme un sou
neuf ».
Bon, il n’a pas dit les choses exactement comme cela,
mais c’est l’idée.
Je vais pouvoir m’adonner à la poursuite de mes activités,
l’esprit léger.