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lundi 19 octobre 2020

Une lettre

 

J’avais toujours voulu écrire cette lettre ; la dernière… Il était trop tôt, l’incendie faisait rage, ô désespoir. Inconsciemment, je savais qu’un jour viendrait où je saurais l’écrire. Lorsque j’entendis pour la première fois cette chanson, ♫♫♫ les mots me vinrent tout naturellement. Elle me parlait directement au cœur, à moins que ce ne soit à l’âme.

À quoi bon, me dis-je !

Cette lettre fut très facile à écrire, les mots coulèrent de source, aussi clairs que de l’eau de roche. Sans haine ni colère, sans rancœur ni regrets ; apaisé, enfin… J’avais gardé les mots en moi. Ils étaient restés emprisonnés quelque part entre ce morceau de chair qui me servait de cœur, et ces autres que le souffle des accordes vocales fait vibrer. Simplement les coucher sur du papier d’harmonie, comme une chanson que l’on donne. ♫♫♫

Parce que les écrire m’a fait beaucoup de bien, parce que le temps avait fait son œuvre… Parce qu’elle m’avait dit que j’étais un homme comme il n’y en avait plus…

Parce que moi, je l’ai cru, comme Robinson Crusoé.

 

 

24 commentaires:

  1. Pourquoi ne l'enverrais tu pas aujourd'hui cette lettre, vivre avec des regrets ne fait pas avancer...................et une passion enterrée peut nous brûler les sangs.

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    1. Certes, vivre avec des regrets, n'est pas vivre. Mais les regrets ont été balayés, il y a déjà fort longtemps.
      Quant à savoir ce qu'est devenue cette lettre, je n'en révélerai pas plus...

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  2. Tout dépend du contenu de la lettre
    Toutes les lettres ne sont pas faites pour être envoyées..
    Moi même, j'en ai écrite une il y a des années sans pouvoir me décider à l'envoyer... elle est donc restée dans sa niche longtemps, longtemps. Puis un jour, le temps ayant fait son oeuvre, quand il n'y a plus ni haine ni colère ni rancoeurs, je l'ai jetée

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    1. Évidemment, tout dépend du contenu... Une fois apaisé, le contenu l'est aussi.
      Moi, je préfère les brûler ; chacun son truc !
      Quant à l'écho, finalement, les hommes et les femmes ne sont pas si différents.

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  3. C'est drôle...
    je relis ton texte ...
    ya un sacré écho avec la lettre que j'avais eu besoin d'écrire ...

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  4. Des choix d'oeuvres musicales trés pertinents pour illustrer ta confidence ! Merci pour les partages de lien.

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    1. Les chansons sont toujours très présentes chez moi.

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  5. Lorsque le coeur et l'âme sont apaisés, les mots peuvent enfin se poser. Il suffit parfois de laisser passer du temps et l'on se rend compte ensuite que la douleur s'est enfuie, qu'elle n'existe plus, on en sourit même. Rien n'est figé, tout est impermanence, dans le domaine des sentiments encore plus que dans tout autre.
    Bon début de semaine, Xoulec. Bises de ma campagne aux couleurs du soir.

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    1. Tu as raison, en souriant on se dit "mais qu'est ce qu'il m'est arrivé..." ? On a simplement guéri...

      Belle semaine à toi, Françoise.
      Des bises de ma campagne bien ventée

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  6. C'est juste magnifique ce que tu écris, et je suis heureuse de commencer mon tour des blogs par toi.
    Ça me met de bonne humeur ce que tu écris.
    Tu sais combien écrire peut être une thérapie. Tu en donnes un très bel exemple.
    Et j'aime les choses en pointillés, non-dites, qui flottent au-dessus de ton texte comme des fils d'araignée, diaphanes. Subtils.
    C'est ça, transmettre une émotion. On vibre avec toi.
    Bisous de ta revenante préférée.
    •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    1. Je commençais presque à m'inquiéter de ton/tes silences.
      Toucher au fond de soi, ou de soie, j'avais découvert ce "talent" quand je me suis intéressé aux pouvoirs des mots...
      Je fus presque étonné de voir que je savais faire.
      Quant à la thérapie par l'écriture, je l'ai découverte alors que je n'avais pas vingt ans.
      Une guirlande de bises pour toi.

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    2. Une guirlande? Wouaou c'est déjà noël ? :-)

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    3. Pourquoi attendre noël pour décorer la vie ! :)

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  7. Quel beau texte !
    Merci de l'avoir donné.
    Merci parce qu'il y a une lettre en moi qui depuis quelques semaines attend de s'écrire, et puis je n'ose. Comme si les mots ne pouvaient qu'être difficiles à venir. Et voilà que tu parles de source qui coule.
    Une lettre qui ne sera lue par personne. Une lettre qu'il faudrait expédier dans un autre monde. Puisque celle à qui elle serait destinée, absente de ma vue depuis tant d'années que je ne saurais les compter, s'en est allée ad patres il y a deux ans. Je l'ai appris tardivement par un de ces hasards que la vie glisse sous vos pas.
    Ces années où se mêlèrent intenses bonheurs et intenses souffrances où je n'avais pas encore compris ce qu'était l'amour. Je n'en avais pas encore l'âge sans doute.
    ------------

    Petite question : la dernière phrase comporte-t-elle un jeu de mots ou est-ce involontaire ?

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    1. Mais oui, Alain, tu sais bien que Robinson crut Zoé, c'est bien connu !
      :-)
      Et Xoulec est un de mes "élèves"...enfin j'allais dire disciples mais ça fait un peu la fille qui se la pète...
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    2. "En ce temps-là, Célestine disait à se disciples....."
      ;-)

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    3. Et moi, je dis, quel beau commentaire, Alain !
      Ton émotion est palpable, je la ressens dans tes mots.
      Ces lettres, que l'on n'envoie jamais, eh bien, il ne faut pas se forcer à les écrire, les mots doivent venir tout seuls. On écrit le premier, et on s'aperçoit qu'il va libérer les autres.
      Cette chanson de JJG a été le déclic ; le moment était venu...
      Je te souhaite que cette lettre qui te tarabuste, t'apporte autant de bien que la mienne m'a apporté...

      Quant à ma dernière phrase, Célestine a fort bien répondu ;)

      Devinette : pourquoi Robinson s'échoua sur son île ?
      Réponse : parce qu'il crut Zoé ! Mouarf :)

      @ célestine

      Disciple (ça fait un peu apôtre...) remouarf :)
      Je préfère "élève", pour ce côté affectueux...

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  8. Merci pour ce texte. Je crois que beaucoup d'entre nous écrivons des lettres qui nous éclairent et nous apaisent et les brûler plutôt qu'attiser le feu.

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    1. C'est exactement ça ! Déposer les mots des maux pour mieux tourner la page.

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  9. Ecrire ne coûte rien, écrire soulage ou fait mal mais dans les deux cas il est nécessaire de le faire avant qu'il ne soit trop tard, avant que le temps n'ai jauni le papier, froissé la peau d'un visage, ou effacé à jamais les égratignures au coeur.

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    1. Il m'a fallu beaucoup de temps avant d'y parvenir. (je suis un gars lent) ;-)
      Tu as parfaitement raison, parmi les excellentes raisons que tu donnes, je rajouterai avant que l'encre ne se fige à jamais dans l'encrier.
      Le cœur humain est plein de ressources ; comme le corps, il est doué de cicatrisation.

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  10. Moi je n'ai pas envoyé de lettre, j'ai envoyé un texto. Après 3 mois de recherche pour avoir un numéro de téléphone.
    Et puis je l'ai revu la semaine dernière. C'était si bon...
    Et les lettres, on les écrit maintenant.

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    1. Le confinement vous a laissé juste le temps de vous revoir, la chance a été au rendez-vous ! Les lettres que l'on écrit tardivement ont l'avantage d'être plus réfléchies, plus posées, sûrement plus vraies.
      Je suis heureux pour toi.

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