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dimanche 11 juillet 2021

Quel émoi !

 

La météo n’était pas au beau fixe, le moral chancelait un peu. Bien que, chargé comme une pile, la dose de Xoulec, à l’intérieur de moi, était en train de fondre comme neige au soleil. Faut que je vous dise, la nuit, bien que courte en cette saison, fut longue, très longue… Bien avant que la nuit ne palisse ses rayons de lune sur ceux encore invisibles de l’astre solaire, avant même qu’un chien ne s’aventurât dans le domaine des loups, une douleur fulgurante s’empara de ma modeste personne. Cela ne me chatouillait pas plus que cela me grattouillait, cela me transperçait ; mais que faisait le docteur Knock ? Sans avoir étudié la médecine, je diagnostiquai immédiatement mon mal ; il était déjà venu flirter avec moi… Le couperet tombait, le nerf optique est le nerf le plus long du corps humain. Peu importe la cause et le siège de la douleur. Quand c’est insoutenable, on pleure.

J’étais paralysé.

Impossible de bouger du moindre demi-millimètre. Je ne savais pas encore ce que serait mon emploi du temps de la journée qui commençait bien mal, mais j'avais une vague idée... Je savais que ce serait par étapes, non sans mal. Quant à ma guérison ???

-             sortir du lit

-            trouver un docteur en urgence

-            prendre mon mal en patience

-            trouver un kinésithérapeute

Le mien (ici) ne pouvait contribuer à mon rétablissement.  Je dus me résoudre à en trouver un autre. Ce repos forcé a été employé à bon escient. J'ai écrit trois billets, dont celui-ci. Ce mal n’aurait rien été, s’il ne s’était accompagné des traditionnelles tracasseries estudiantines.

Aux termes d’une semaine entièrement internetisée, et d’une visite précisément programmée dans la ville des traboules, le suspense commençait à devenir insoutenable. En bref, je me faisais du souci. Oh, pas pour moi, mais pour mon fils, qui va bientôt quitter le nid familial.

Ce matin, après la réception d'un sms salvateur, sans l’ombre d’un curé, la messe fut dite ; j’annulai les rendez-vous de la journée, je respirai enfin.

-   Il avait réussi son bac, avec mention.

-   Il avait surmonté les embûches de parcoursup.

-   Il était admis là où il voulait.

-   Nous avions trouvé un logement pour la rentrée.

Les bonnes nouvelles sont comme les mauvaises, elles n’arrivent jamais seules, ce jour est le premier, depuis longtemps, où je ne souffre pas, et je dois avouer que je me sens plus léger ; faut dire que je ne fais rien, que je me repose, et que je suis très heureux ainsi ♫♪♫♪

 

18 commentaires:

  1. Contente pour ton fils. Soulagée pour toi. Tu vois ce que ça fait les soucis, et le départ du nid. Moi aussi j'ai pleuré, mais sans me coincer les nerfs ! Bonne route.

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    1. Les larmes ont été occasionnées par le coincement. Le reste, c'est la vie.
      Merci pour lui

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  2. Le stress te chatouille les nerfs, toi dis-donc! En tout cas tu as un kiné pas banal du tout :-)
    Heureuse que tout se termine bien. Et félicitations au fiston, surtout en cette période si compliquée!

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    1. Je regrette mes séances chez lui, c'était un vrai spectacle. Le stress est venu s'ajouter à une santé provisoirement défaillante. Merci pour mon fiston, il me ressemble beaucoup.

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  3. Tout est bien qui finit bien
    Comme pour ton fils j'ai eu les mêmes bonnes nouvelles pour mon petit-fils... mais purée que ça fait bizarre de savoir qu'il prend son envol... pas aussi douloureux que pour mon fils, mais "bizarre" ...
    Bon courage et bonne guérison :-)

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    1. Merci Ambre, devant le fait accompli, on ne se pose pas la question du courage, on sait que l'on va l'avoir.
      Comme le disait un chanteur à l'ultra moderne solitude : on avance ♫♪♫♪♫♪

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  4. He bien voilà tout rentre dans l'ordre félicitations pour le fiston et reposes toi un max, sauf pour ecrire parce qu on adore te lire-:)

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    1. J'avoue qu'en écrivant ce billet, la pression se relâchait ; un épilogue...
      Pour la suite, je fais confiance au fiston, il est plus débrouillard que moi à son âge.
      J'écris, justement, quand tout va bien ; savoir qu'on adore me lire, me plaît autant.

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  5. Félicitations au fiston et bonne suite pour lui !
    Comme disaient les Dupontd « tout est bien qui finit bien ! »

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    1. Merci pour lui, la suite, c'est la vie...
      Quant aux Dupondt, j'ajouterai : et réciproquement ! :-)

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  6. "Dis moi où tu as mal, je te dirai pourquoi" (Michel Odoul). Notre amie commune a bien raison de conseiller ce livre. Ne souffres tu pas un peu moins depuis que tu as appris toutes les bonnes nouvelles concernant l'avenir immédiat de ton fils ? Je te souhaite une journée reposante.

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    1. Merci, cette journée l'a été, avec un temps à ne pas mettre un chien dehors. Pourquoi j'ai mal ? Malheureusement, je sais...
      Trente-neuf ans d’activités, sans compter le travail à la ferme, qui commençait dès que l'on savait tenir un outil.
      Je ne me plains pas. Ça va passer.
      Je reconnais que depuis l'arrivée du SMS porteur de bonne nouvelle, je me sens beaucoup mieux ; j'ai écrit ce billet d'une traite, j'avais besoin de libérer la pression.
      Bonne fin de semaine à toi.

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  7. Désolée d'arriver comme les carabiniers, après la bataille...que tu as livrée vaillamment contre la douleur.
    Et ravie de toutes ces bonnes nouvelles que j'apprends d'un coup.
    Bisous du soir très très tard.
    •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    1. Ne soit pas désolée, c'est une bataille que je ne peux que livrer seul. Les bonnes nouvelles nous ont libérés (délivréeee) d'un stress pas plus agréable que la douleur physique.
      Bises de l'été puydômois.

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  8. L'esprit et le corps ne font qu'un !

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    1. C'est vrai, mais il me semble qu'il faut avoir atteint un certain nombre d'années, pour s'en apercevoir et en prendre conscience.

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  9. Heureusement qu'avec les années, on a l'occasion de mesurer sa force et son endurance, de reconnaître la douleur pour ce qu'elle est, d'y déceler nos forces personnelles et de fourbir nos armes. Patience, serrer les dents, et guetter les bonnes nouvelles aussi, les accueillir, les voir comme des remèdes... Courage et jouis des bonnes choses!

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    1. Merci Edmée ! Pour ce qui est de serrer les dents, je sais faire... au point de m'être bloqué la mâchoire ! merci l'ostéopathe.
      Les bonnes nouvelles ont contribué à endurer la souffrance physique ; elles ne pouvaient que faire du bien.
      Avec les années, on prend davantage conscience de ménager son corps.

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