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vendredi 1 juillet 2022

Voilà l'été !

 

Tandis que les négresses vertes s’époumonaient à plein tube, « Voilà l’été », la fraîcheur restait prisonnière du massif central. Le soleil radieux, le ciel bleu à profusion, ne suffisaient pas à réchauffer l’atmosphère. Heureusement, la journée commença par un rayon de soleil qui s’ajouta aux autres…

La main droite, engourdie, maintenait la poignée en coin, tandis que la gauche peinait à se réchauffer en contact avec le moteur de ma machine. J’avais commis l’erreur de ne pas prendre de gants, et le froid de ce premier jour de juillet finissant, me mordait douloureusement les extrémités. La vitesse n’arrangeait en rien l’impression, qui était bien réelle. Il aurait été judicieux de faire une pause, pour se réchauffer, mais je ne voulais pas. Je ne voulais pas précipiter les choses… Cela faisait vingt-quatre heures que je ressentais quelque chose d’important à venir ; je voulais m’y soustraire. Jusque-là, j’avais plutôt bien réussi. Mais pour combien de temps encore ? Peut-on échapper à ce qui est écrit ?

La vie égrenait ses minutes, et je me rapprochais inéluctablement de l’inévitable. Je savais que je n’y résisterais pas. Le froid en décida, net éclair. 

Les membres ankylosés, l’esprit embrumé et le cœur à cent-vingt, la conduite de la moto devenait dangereuse. Quoique le danger fût peut-être ailleurs…

Ma passagère était belle, intelligente, avec de la classe, audacieuse, de l’esprit et de l’humour, magnifiquement attirante, à moins que ce ne fût son corps si fémininement sculpté. Je savais que j’allais tomber sous son charme ♫♪♫♪, c’était écrit ♫♪♫♪.  A moins que ce ne fût le contraire.

Je chus délicieusement.

C’est dingue, comme la fraîcheur toute matutinale de ce premier jour de juillet a fait ressurgir un souvenir figé dans cette même froidure du matin.

18 commentaires:

  1. Il y a des jours d'hiver même en été. Je me souviens d'une fois (une des rares fois où il été prévu qu' il y passa ) où le tour de France ne peu franchir le col des Fourches à cause de la neige ! ça date mais quand même ! Profites bien de ces moments intenses où le temps qui passe fait affluer le passé émotionnel.

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    1. Il suffit parfois de presque rien, pour faire surgir un souvenir. Un mot, une parole, une expression.
      J'ai le souvenir d'avoir fait les foins en pull, veste et bonnet. Mais pas de neige en juillet.

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  2. Il ne faut jamais oublier ses gants, et l'on ne peut se soustraire aux forces du destin , des attirances sont parfois plus fortes que la gravité qui fait tomber les pommes au sol, bon tomber "délicieusement" sous le charme d'un "corps si fémininement sculpté" , ça doit le faire , comme de bien entendu !

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    1. Je reconnais volontiers qu'il y a pire, comme situation, pour se laisser choir :-)

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  3. La chute n'était pas celle espérée, mais il y a des souvenirs diablement attirants !

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  4. Il serait intéressant de savoir dans quel état (physique) elle t'a récupéré.
    A te lire, cette madeleine a gardé toute sa saveur et vous vous dirigez peut être vers les noces de perle. Bon dimanche Xoulec

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  5. Celle qui te parle de Proust ci dessus sous l'anonymat le plus complet n'était autre que Chinou. Tu m'avais peut être démasquée.

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    1. J'ai cherché, j'ai analysé le texte pour essayer de déterminer qui pouvait bien être cet "anonyme". En vain. Merci de m'éclairer.
      Pas de noce de perle, pour cause de pas d'écrin pour la conserver, la perle. Sinon qu'en souvenir.
      Mais il est des madeleines qui gardent leurs saveurs très longtemps.
      Amicalement.

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  6. Il y a, pour le monde mystérieux de nos souvenirs, mille et une manière de venir nous cueillir à un moment que nous ne choisissons jamais.
    Qu'allons-nous en faire ?

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    1. Tu as entièrement raison. Il y a eu, depuis, nombre de premiers juillet frisquets, mais aucun ne m'avaient inspiré un billet.
      Qu'en faire ? Sinon y mettre des mots dessus !

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  7. On ne sait jamais d'où peut surgir le danger... :-)
    Le tien était, ma foi, des plus grisants ! (sourire)
    Bonne soirée, Xoulec. Bises bassoises.

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    1. C'est exactement ça. Des plus grisants et des plus agréables.
      Mais un "danger" qui n'en était pas vraiment un, enfin si, un peu, mais tellement exaltant :-)
      Bises Puydomoises

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  8. Joli souvenir, même s il y eut chute et tu nous l'as admirablement restitué avec un Cabrel délicieux.

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    1. Cette chanson de Cabrel restitue, je trouve, à la perfection, l'atmosphère propre à ces périodes post-chutes...
      Un souvenir qui m'a cueilli dès que j'ai mis le nez dehors, ce premier juillet. J'ai eu envie d'écrire.

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  9. Hello mon ami
    La chaleur a englué la blogosphère. Où es-tu donc passé, toi qui racontait si bien les souvenirs de ce début d'été. Oserai-je dire que tes commentaires me manquent ? Oui, c'est osé, car je ne suis pas très assidue non plus. Mais quand même, je pense aux amis.
    Alors je pense à toi.
    Et je me dis que tu as mis ta plume en vacances.
    Gros bisous de mon sud grillé qui attend la pluie
    •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    1. Les fortes chaleurs passées m'ont englué dans le farniente. La flemme, que l'ont attribut plus généralement aux gens du sud, gagne du terrain dans mon massif central, si bien que je n'ai pas vu passer plusieurs de tes billets. Je ne suis pas plus assidu aux blogs que toi ; j'en oublie de visiter le mien, c'est dire !
      Bises du Puy de Dôme, qui ne ressemble pas encore au Puy de Drôme... 😉

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