Il n'y avait pas de temps à perdre, dès les premiers jours de classe, avant qu'octobre ne jette sur nous son voile de froidure, les après-midi ensoleillées étaient consacrés à une drôle d'activité, dite "extrascolaire". En rang par deux, nous allions battre ma campagne...
Mais je vais un peu trop vite en besogne, cette activité prenait sa source un peu plus tôt, en juin.
Tandis que les grandes vacances approchaient à la vitesse de l'éloignement du programme scolaire, les derniers jours de ce mois voyaient s'installer un rite immuable depuis de nombreuses années. Point la préparation d'une quelconque fête de l'école, mais la préparation du petit-bois qui servirait pour l'allumage du vieux poêle de la classe et des appartements de la maîtresse, quand l'hiver serait là.
Pour ce faire, les consignes étaient très simples. Nous devions amener, de nos fermes respectives, le matériel adéquat. Ainsi, les vingt-six élèves que nous étions, partaient équipés de haches, hachettes, sécateurs, scies et autres outils coupants ou cisaillant à l'assaut des genêts fleuris qui couvraient les terrains communaux. L'opération consistait à les couper, et à les étaler au sol, afin qu'ils sèchent durant l'été.
Quand septembre serait là, le premier travail scolaire n'en serait pas un. Nous devions confectionner des fagots, de nos genêts grillés ; excellent combustible. Ensuite, un paysan se chargeait de tout rapatrier dans la cour de l'école ; il ne restait plus qu'à tout ranger au grenier, avec le bois de chauffage, lui aussi livré sur place. Il s'ensuivait une atmosphère joyeuse, car propice aux bêtises...
L'année suivante, tout recommencerait et la boucle serait bouclée.
C'était sans compter sur le progrès... Le vieux poêle à bois allait voir son successeur le détrôner. Le charme de la rentrée scolaire s'évanouirait dans les fumées et l'odeur âcres d'un poêle à mazout ; flambant neuf.
Certes, la chaleur distillée, serait moins chaotique, mais cette chaleur "Deville" à la campagne, signait la fin de cette aventure extrascolaire.
Dans mes yeux et souvenirs d'enfant, pour moi, elle était simplement extra.
Fin
Oui, c est vrai que nous nous chargions du chauffage de la classe mais nous nous n allions pas preparer ca en fin d annee scolaire, c etait pendant la premiere semaine de la rentree c 'etait une classe unique avec tous les niveaux primaire je ne saurais dire combien nous etions mais la premiere semaine de la rentree tous les jours nous amenions nos buches ou nos brindilles pour le chauffage de l hiver et nos papas eux se chargeaient de stocker du bois sous le preau pour l appartement de la maitresse.
RépondreSupprimerQue de bons souvenirs en plus tout etait fait dans un climat bon enfant on riait nous etions heureux d etre de nouveaux ensemble. et pas la moindre idee d amener un couteau pour trucider la maitresse ou nos camarades.
Merci pour ce souvenir enfoui. bises auvergnates