Noël approchait, nous étions tous impatients, bien que, selon mon père, Noël était un jour comme les autres ; nos vaches ne voyaient pas la différence ! Les petits attendant les jouets, les grands regardant les petits s'émerveiller. Pour l'occasion, mes sœurs ainées rejoignaient la ferme familiale. Nous les attendions aussi impatiemment que le père Noël.
Elles étaient déjà adultes et avaient quitté la maison depuis un bout de temps. Hormis mes sœurs E..... et M.......,je n'ai jamais vécu avec les autres.
En parlant de père Noël, avec ma petite sœur, nous nous demandions bien comment un vieil homme ventru, joufflu et bedonnant, pouvait bien utiliser le conduit de cheminée pour s'introduire chez les gens, alors que dans chaque ferme, un poêle à bois fioquait* tout feu tout flamme ?
Nous nous amusions à l'imaginer partir en courant façon le loup des trois petits cochons, le feu aux fesses... Croire au père Noël s'assimilait un peu à croire en Dieu. Nous n'étions pas très croyants... Il y avait un peu trop d'incohérences dans l'histoire. Le mystérieux secret du père Noël s'éventa relativement tôt. Notre scepticisme et surtout l'aide de nos deux frères plus âgés y contribua allègrement. Pourtant, pour réaliser la prouesse de distribuer des joujoux par millier selon Tino Rossi, que ma maman adorait, j'imaginais le père Noël être une force de la nature, un géant. Et après mûres analyses, j'avais fini par le démasquer. Je savais qui il était. C'était facile, il apparaissait dans les émissions télévisées chaque année à la même période.
Il avait de l'allure, mon père Noël, une force de la nature, un colosse, avec une voix de velours.
À toutes celles et ceux qui passeront par ici, je souhaite un joyeux Noël.
*Fioquer : faire feu, alimenter copieusement un feu de bois, brûler du bois.
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