J’avais galéré pour trouver une place de
garage, pour ma voiture, sur ce parking de magasin. Je dus marcher quelques
minutes, pour y accéder.
Il pleuvait à verse, qu’importe ; j’ai toujours
avec moi mon parapluie.
Modèle classique, qui me donne un air « so
british », mais un modèle venu tout droit de la capitale du parapluie (clic).
Tandis que l’averse redoublait d’intensité, des flaques immenses s’étaient
formées et m’obligeaient à les contourner. Ce n’était rien que de l’eau, de
l’eau de là-haut…mais qui tombait tel un rideau d'eau. Bien à l’abri de mon pépin, j’accélérais le pas.
J’atteignis
enfin l’entrée du magasin. À l’abri d’un auvent, se tenaient-là deux femmes. À
vue d’œil, une mère et sa fille, qui me regardaient avec
« gourmandise ».
Bon, je savais que c’était pour mon parapluie… Ma
congénère était élégamment vêtue et coiffée et il me sembla que l’idée de se
risquer sous la pluie, chaussée d’escarpins, même en courant, ne l’enchantait
guère. Semblant m’implorer, je n’ai pu résister à lui offrir de l’accompagner
jusqu’à son carrosse. Elle me prit le bras et se serra contre moi ; un
petit coin de parapluie n’avait rien d’un coin de paradis. À deux, la toile est
un peu juste et je ne voulais pas me mouiller, non plus !
La galanterie,
c’est bien, mais faut pas abuser.
Sa fille n’attendit pas mon retour. Elle se lança, telle
une gazelle, par-dessus les flaques et en quelques enjambées, elle avait
rejoint sa mère. « Je sécherais dans la voiture » et j’ai repensé à
cette phrase de mon père : « ça n’ira pas plus loin que la
peau ».
Il avait, comme cela, des phrases pleines de bon sens.
En lisant je vois la scène comme si j'y assistais mais je n'ai pas vu la couleur du parapluie...
RépondreSupprimerNous à Marseille pas de parapluie si pluie et mistral car ils finissent écartelés.
Je note les expressions transmises par les plus anciens que nous !
Un parapluie, classique homme, est à mon sens, toujours noir.
SupprimerJe l'ai depuis plus de vingt ans ; j'aime que les choses durent. Après, on dit que les Cantalous sont radins... Pfff
J'ai aussi tout le temps un parapluie dans ma voiture. Classique également, noir. Mais il n'est pas très grand et je n'aime pas être mouillée...à moins que Brad Pitt passe par là. :-)) Bises alpines.
RépondreSupprimerAvec moi, Brad Pitt n'aura aucune chance. Il se mouillera. Angelina Jolie, on se serrera. Je n'aime pas être mouillé, non plus.
SupprimerBises puydômoises
Petite scène de la pluie (pardon, la vie) ordinaire ! Tu as l'art de raconter ces petites choses.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup la phrase de ton père, pleine de bon sens et de sagesse des générations précédentes…
j'ai dans mon coffre de voiture un large parapluie, vraiment large. Parce que sous la flotte, assis dans un fauteuil roulant électrique, je t'assure que c'est une vraie galère ! Non seulement tu es vite trempé, mais là, il n'y a pas de peau pour préserver efficacement la télécommande et bonjour les dégâts s'il y a un court-circuit !
:-)
Petite scène de la pluie (pardon, la vie) ordinaire ! Tu as l'art de raconter ces petites choses.
J'aime beaucoup la phrase de ton père, pleine de bon sens et de sagesse des générations précédentes…
j'ai dans mon coffre de voiture un large parapluie, vraiment large. Parce que sous la flotte, assis dans un fauteuil roulant électrique, je t'assure que c'est une vraie galère ! Non seulement tu es vite trempé, mais là, il n'y a pas de peau pour préserver efficacement la télécommande et bonjour les dégâts s'il y a un court-circuit !
:-)
La pluie a doublé le commentaire ! On navigue en plein brouillard !
SupprimerCes parapluies très larges, que nous avions lorsque j'étais enfant ; des parapluies de bergers, que nous utilisions lorsque nous gardions les vaches.
SupprimerAvec ma sœur E et le transistor, nous tenions aisément à deux dessous.
Avec un fauteuil roulant, je ne peux qu'imaginer, mais je te crois sur parole.
Parfois la pluie fait des claquettes ♫♫♫. Elle a bon dos, pour endosser les dysfonctionnements de l'informatique... ;)
Il y a bien du charme dans cet instant fugace et mouillé... les voix qui sont plus aiguës à cause de l'air humide, la course, la proximité par nécessité, et toute une histoire "in a nutshell"...
RépondreSupprimerParfaite illustration de l'adage " nécessité fait loi" !
SupprimerJe peux remercier la pluie ; sans elle, je n'aurais pas eu matière à écrire...
Non mais je rêve...comment ai-je pu passer à côté de ton billet ?
RépondreSupprimerUn si joli remake d'une chanson de l'ami Georges, une chanson toute en douceur et en nostalgie pour les histoires d'amour qui, comme dit Catherine, finissent mal en général...
La pluie de ce matin m'a donné envie d'écrire sur le feu, avant qu'elle l'éteigne sous des trombes... j'ai froid !!! brr, c'est quand l'été, monsieur Cadbury ?
Bisous humides mais chaud (tropicaux, donc) Quand c'est trop, c'est tropical... mouarf
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Je savais que tu repérerais cette rime d'un artiste que tu affectionnes... J'y en ai glissé une autre, que j'avais utilisée dans mon tout premier commentaire chez toi...
SupprimerMerci Véronique !
Écrire sur le feu, me fait penser que j'ai, justement, un texte sur le feu, encore sur le grill...
bisous doux, ben d'ici... remouarf :)
Lorsque j'étais jeune et que je vivais à Lyon, je préférais me mouiller plutôt que prendre un parapluie. Il faut dire qu'attendre que le bus arrive, avec un parapluie ouvert, je veux dire avec tous ces parapluies ouverts, c'était infernal. Alors je préférais me mettre à l'abri d'un porche, ou ramasser la pluie. Circuler en ville lorsqu'il pleut et qu'il y a un monde pas possible, et en plus avec un parapluie, ce n'est pas vraiment pratique. Alors il ne faut pas avoir peur de se faire mouiller. :-)
RépondreSupprimerBonne soirée, Xoulec. Et de belles fêtes de Noël !
Bises de ma campagne ventée.
J'ai beaucoup essuyé de pluie, lorsque je circulais exclusivement à moto ; à me la faire presque détester (la moto)(la pluie aussi). Plus jeune, on craint moins...
SupprimerQuant à circuler en ville, avec beaucoup de monde, parapluies ouverts, j'avoue que cela ne m'est pas arrivé souvent...
Beau week-end, passe de belles fêtes de fin d'année
bises de ma campagne à la ville
Je suis en retard (c'est un truc qui m'arrive souvent ces temps-ci), mais j'ai tout lu, l'attention à l'autre, fut-elle derrière une caisse de supermarché, l'amour de la terre et sa transmission, et ton aventure pluvieuse... Les chansons t'inspirent! (et pas que Brassens) ;-)
RépondreSupprimerTu les chantes, aussi? En tout cas, contée par toi, ta vie a des allures de comédie musicale. Et c'est bien joli :-)
Merci Baladine !
SupprimerLa vie, n'est-elle pas une vaste comédie, alors pourquoi se priver de la musique qui l'accompagne ?
Tu as raison, les chansons m'inspirent. D'ailleurs, elles sont souvent l'élément déclencheur de la rédaction d'un commentaire...
Naturellement, je m'en sers dans mes billets.
Quand je suis à fond dans l'exercice d'une activité, je siffle à tue-tête et je ne chante qu'en voiture, lorsque je suis seul.
Bises Auvergnates
Tiens tiens,il existe encore des hommes galants ! tiens tiens, il existe encore des femmes qui ne vont pas immédiatement crier "au secours, il me prend le bras, il me drague". Comme le disait Philippe Meyer -nous vivons une époque moderne" mais elle a su garder les bons côtés de l'ancien temps. Je n'adhère pas trop à ton choix de voix (Eddie n'est pas ma tasse de thé) Je préfère le parapluie de Georges ou mieux encore son "Orage"
RépondreSupprimerPourquoi de belles histoires comme celle-ci n'arrivent qu'aux autres ?
Une guirlande d'amitié pour toi.
J'ai hésité longtemps entre cette version de Schmoll et celle-ci
Supprimerqui me semblait plus appropriée.
J'aime bien Eddy Mitchell ; ceci explique cela.
Cela peut paraître bizarre, mais il existe des gens normaux, bien que le chacun pour soi fasse rage !
"Pourquoi de belles histoires comme celle-ci n'arrivent qu'aux autres ?" Bon, cela n'arrive pas tous les jours non plus... et je n'ai pas la réponse, si ce n'est que parfois, les autres, c'est nous.
J'étais fan des chroniques matutinales de Philippe Meyer (sur France inter).
Dès que j'aurai terminé ma bibliothèque, j'y rangerai le recueil de ses chroniques "dans le huis-clos des salles de bain".
Une guirlande d'amitié, je prends ! Merci,
je suis touché...
Amicalement
ça aurait mérité d'être filmé !
RépondreSupprimerPas facile de savoir à l'avance ce qui mériterait d'être filmé... en supposant que l'on ait à disposition un caméraman... Heureusement, la mémoire et les mots sont là.
SupprimerUne petite scénette de la vie, qui m'a donné matière à écrire.
Tu racontes bien, on imagine tout à fait la scène. Heureusement que tu ne t'y es pas trompé sur le regard "de gourmandise". ;)
RépondreSupprimerEt je suis allée lire l'article, je ne savais pas qu'Aurillac était la capitale du parapluie. J'ai craqué un jour dans la boutique extraordinaire d'un autre fabriquant de parapluies à Saint Bertrand de Comminges, alors que je n'en utilise pratiquement jamais...
Pour le regard "de gourmandise", parfois l'intuition masculine relève simplement du bon sens...
SupprimerMais là, sans parler, j'ai immédiatement compris et j'ai su qu'elle ne déclinerait pas mon offre...
Du coup, cela me remet en mémoire une autre histoire, "presque" similaire...
Je vais essayer de l'écrire l'année prochaine.
Saint-Bertrand de Comminges, je vais y aller faire un tour, virtuel.