présentation

vendredi 5 avril 2019

Chagrin d'amour




Annick beauchamps, photo du net













 

Quel était donc ce mal qui me perturbait, alors que je n’étais qu’un enfant ?  Je n’avais pas senti la maladie s’installer. Ce fut lorsque la guérison se présenta que je souffris…
Après maintes réflexions, je devais me rendre à l’évidence, j’étais amoureux de ma maîtresse d’école… Elle partit pour faire un autre remplacement et me laissa triste comme un menhir. 
Mes vaccins étaient à jour, j’avais eu toutes les maladies infantiles et même la coqueluche des filles… Je croyais bêtement qu’il n’y avait que les filles qui l’attrapassent ! C’était donc cela, cette maladie d’amour qui faisait chanter les hommes et pleurer les femmes ! Dans mon cas,  c’était le contraire ; je pleurais… Je ne me souviens pas combien de temps dura ma convalescence ? Probablement guère plus longue que l’été de la saint Martin, trois jours et un brin. 
J’avais dix ans et je venais de  perdre une partie de moi, en grandissant prématurément. Je me souviens parfaitement de son nom, pour son visage, j’ai un moyen mémo technique... Josiane T…….t était belle comme une speakerine, comme une animatrice de jeu télévisé… Elle ressemblait trait pour trait à Annick Beauchamps. Elle avait les mêmes pommettes qui me faisaient craquer. Ce premier chagrin d’amour, car cela en était un, fut associé à une chanson, qui, lorsque je l’écoute, me ramène directement à mes dix ans et m’émeut, encore… Je ne savais pas  que d’autres chansons ponctueraient ma vie… Rythmeraient mon coeur…



18 commentaires:

  1. Dix ans ou des décennies de plus cette maladie fait des ravages et si on y rajoute un soupçon d'amour propre blessé la guérison devient difficile et la convalescence itou. Tu as raison. C'est triste un menhir; j'en ai même vu pleurer.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ai emprunté cette expression à Renaud, dans une de ses chansons. J'aime cette image. Un menhir, un bloc de pierre, un roc, quasiment indestructible, insensible. Planté-là, triste.
      Une maladie qui fait des ravages et toujours aucun vaccin ? Si ce n'est le fait de la contracter, et encore...!

      Supprimer
  2. Oh que ce fut un profond chagrin! Je me souviens avoir été "amoureuse" de ma cheftaine, qui devait avoir 13 ans et moi 8, mais nous étions toute la troupe à en être amoureuses, c'était une sorte d'idolâtrie joyeuse où un "très bien" de sa bouche nous couronnait de ce que nous pensions être son attention. Mais je ne me souviens même pas du jour où j'ai su que je ne la verrais plus. Ca n'a pas dû me bouleverser, j'en ai bien peur... Pas triste comme un menhir!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, un profond chagrin, qui m'a marqué ! Je devais garder ma douleur pour moi, je ne voulais pas que mes frères se moquassent... C'eut été pire... Il y a des personnes qui nous marquent, d'autres beaucoup moins et d'autres encore, pas du tout.

      Supprimer
  3. Tu avais bon goût, elle est jolie...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ai eu la chance d'avoir eu beaucoup de jeunes et belles maîtresses. Mais elle, j'en étais amoureux, et cela change tout...

      Supprimer
  4. Je ne sais toujours pas comment poster mes commentaires !
    donc je répète: j'espère qu'elle se reconnaitra.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Poster tes commentaires ? De la même façon que celui-ci !
      Ce serait sympa qu'elle se reconnaisse, si, par le plus grand des hasards, elle "tombe" sur mon modeste texte, et me le dise...

      Supprimer
  5. J'ai été amoureuse très jeune
    Une fois, deux fois, trois fois... dix fois...
    Puis "ça" s'est calmé, dommage!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La seule maladie dont on ne VEUT pas guérir ! Même si elle court, elle court... Parfois elle court plus vite que nous... Comme tu/vous dis/dites ? ;)

      Supprimer
  6. Moi ça ne s'est jamais calmé. C'est mon moteur, ma drogue, mon amphétamine...
    Les jaloux disent coeur d'artichaut...Peut-être. Mais vibrer, qu'est-ce que c'est bon...
    Alors oui, bien sûr parfois il y a les chagrins d'amour. mais pour avoir les hauts ne faut-il pas accepter les bas ? (surtout quand ils sont en soie, muahaha!)
    J'aime bien ton billet. Je sais que les élèves de CM2 tombent souvent amoureux de leur maîtresse, surtout si elle est jolie, et qu'elle sent bon. Les enfants sont très sensibles aux petits détails...
    J'ai reçu quelques lettres enflammées dans ma carrière, et je ne parle pas de ceux qui, comme toi, n'ont rien dit.
    On voit à travers ton billet toute cette grande sensibilité qui fait ton charme.
    Bisous du matin
    •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est à ce moment-là, que j'ai pris vraiment conscience que la sensibilité dont j'avais hérité n'était pas la même que mes frères...
      Elle faisait souffrir, j'entrepris donc "mes opérations de blindage", la confection de mon "fameux costume d'ours" à l'efficacité toute relative...

      Bises du soir

      Supprimer
  7. Je n'ai jamais été amoureuse d'une maîtresse ou d'un maître.
    Par contre, j'ai été amoureuse, oui, de nombreuses fois (sourire).
    Belle fin de journée. Bises de Haute-Loire.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. De nombreuses fois, c'est bien là l'essentiel !
      Bises du Puy de Dôme

      Supprimer
  8. Éduqué à la dure chez les Frères des écoles chrétiennes, je n'eus pour enseignants que des hommes, dont il faut bien l'avouer, je ne suis tombé amoureux d'aucun…

    Aucun des Très Chers Frères ne fut non plus amoureux de moi, enfin, je veux dire de certaines parties de mon anatomie, comme c'était déjà la coutume à l'époque. Fort heureusement pour moi sans doute…

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je présume que tu ne vas pas te plaindre... :) Malgré tous les scandales récurrents, tous ces Chers Frères n'étaient pas tous des pédophiles ! Cela n'en rendait pas l'éducation à la dure plus facile à supporter pour autant.

      Supprimer
  9. Etre amoureux à 10 ans met le coeur en cage de bonne heure. Mais l'être de sa maitresse d'école peut présider à des destinées peu communes...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Effectivement, avec le recul, je peux dire que j'ai toujours préféré les filles plus âgées que moi !

      Supprimer